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Se faire entourer par ses proches en politique, est-il un délit ou un crime?

Gouverner avec ses parents est-il interdit en Afrique? Comme si c’était le seul entourage des présidents africains qui a le savoir et les compétences pour avoir fait les meilleures études du monde pour les rapprocher d’eux dans l’exercice de leurs fonctions, nous disons que si c’est une mode, c’est plus tôt un grave délit.

Les dirigeants africains, en tout cas pour beaucoup, pensent qu’en s’entourant de leurs proches dans les décisions nationales, ils seraient longtemps fixés sur leur fauteuil de président. C’est une grave abomination qui a souvent des conséquences dramatiques.

En Afrique, la seule obsession des chefs d’état, c’est de passer le pouvoir à leurs enfants, neveux, cousins. Pour y parvenir, ils tripatouillent leur constitution. Ils cèdent ainsi leur pouvoir à leurs enfants et à leurs proches. Ils minent le terrain et favorisent les coups d’état.

Alors pourquoi certains s’indignent à soutenir leurs frères et sœurs à la porte des pouvoirs de décision? Puisque cela est devenu une habitude, pourquoi avoir peur ou s’indigner à soutenir son propre frère face à des requins qui feront sa fête dans quelques années?

Comme le disait l’écrivain Ahmadou Kourouma: « le pouvoir, c’est celui qui ne l’a jamais exercé qui ne sait qu’il est doux. » il est doux, mais à la fois dangereux quand on ne sait pas le partager avec le plus grand nombre.

Autour du président de la république, il confie La Défense à son propre frère, le transport à son gendre, l’économie à son cousin, etc, mais ils ne sont pas les seuls à posséder le savoir pour mépriser tout un peuple. Mais, encouragé en cela par des lèches-bottes qui les encensent tous les weekends dans les villes, villages et hameaux pour leur faire croire que tout le peuple l’adulte et qui serait devenu le dieu vivant, se faire entourer par ses proches, à leurs yeux n’est pas un délit et pourtant ça l’est.

Très souvent, ce sont leurs propres fils qu’ils préparent à leur succession et cela s’est passé au Gabon, mais la suite, aujourd’hui, c’est le cousin longtemps resté dans l’antichambre du pouvoir qui a renversé la monarchie.

Alors, pour ceux dont leurs frères arpentent le pouvoir, les soutenir, n’est pas un délit et il faut arrêter de se faire peur et d’avoir peur. Ils veulent de l’assurance, eh bien, c’est la bonne gouvernance, le partage équitable des richesses équitables du pays et non dans le mensonge.

L’état de droit n’existe pas et n’a jamais existé dans certains états africains noirs, alors venir au secours de son propre frère qui va s’engager bientôt dans une grande compétition politique nationale n’est pas un crime pour lequel les commettants doivent sans cesse rendre compte.

                              Joël ETTIEN 

  Directeur de publication : businessactuality.com

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